Fedora Kinoite – Retour vers le Futur des distros Linux

Fedora Kinoite – Retour vers le Futur des distros Linux

Comme dit l’expression: y’a que les cons qui ne changent pas d’avis. C’est un peu la leçon que je retiens actuellement avec Fedora Kinoite. Étant foncièrement contre les distros immuables jusque là, n’y voyant qu’une expérimentation un peu bizarre dérivant des talent de développement de l’essentiel, j’ai vite ravalé mon fiel face à cette grossière erreur et après un rapide test en VM, j’ai installé cette bizarrerie sur mon PC principal, en remplacement de la Fedora KDE classique qui logeait jusque là sur mon SSD système. Et je crois que je suis tombé amoureux.
Le défi avec cette distro est un défi CDI, basiquement, si elle me convient, elle deviendra mon OS principal. Je lui laisse 1 mois d’essai le temps de tester l’upgrade vers Fedora 39.

Le changement, c’est maintenant

Et pourtant, quand on démarre le live USB d’installation, c’est très ressemblant à une Fedora classique. On est accueilli par l’installateur Anaconda et son ergonomie sortie d’une beuverie trop arrosée entre des devs UI/UX. La procédure de configuration de l’installation reste la même, à la particularité près que l’équipe Fedora recommande un partitionnement automatique et pas de double boot. Basiquement, en lui laissant un disque et n’ayant pas de windows ou autre Linux à côté, ça s’est très bien passé de mon coté. Une fois fini, on redémarre.
Au 1er redémarrage, on est accueilli par une Fedora KDE somme toute classique, sauf qu’elle a bien dégraissé. Hormis le système Fedora, le DE Plasma et quelques outils essentiels (Explorateur de fichier, terminal…) ainsi que Firefox, il n’y a rien.

Réapprendre à administrer Linux

La grosse nouveauté des immuables….c’est que ça ne s’administre pas comme une distro classique. Le système en lui même est un gros bloc en lecture seule, sauf pour quelques dossiers contenant des données utilisateurs, comme /var (qui contient aussi le /home des utilisateurs dans /var/home) et /etc. C’est un genre de Fedora.img (pour simplifier grossièrement). Au moment d’installer ses outils et logiciels préférés, au lieu de classiquement y aller franco avec dnf, on a plusieurs solutions :

– Installer/supprimer via rpm-ostree. Cette solution va ajouter une « couche » supplémentaire à l’image du système (overlay). Même en changeant totalement l’image OS (rebase son installation, par exemple en installant celle avec GNOME), ces overlays s’appliqueront. Il est donc nécessaire d’installer via cette méthode que le nécessaire système, drivers et autres outils système vraiment centraux. Un reboot est nécessaire pour que les modifications s’appliquent, car elle seront présentes uniquement sur le prochain déploiement système, déploiement qui se crée à chaque modification via rpm-ostree et s’applique au reboot, un déploiement étant la combinaison de l’image immuable et des overlays qu’on y a appliqué.

– Les flatpaks. N’en déplaise aux puristes, rats de l’espace disque et ayatollahs de la RAM occupée, ce sera la méthode à privilégier pour installer les logiciels dont on se sert tout les jours. Tout le nécessaire est fourni en dépendances, c’est activable sans redémarrer et OUI JE SAIS, certains vont râler parce que plugins qui marchent pas avec flatpak, trucs chelou qui plante utilisé par deux péquins…. mais rien n’est perdu, un petit overlay ou….

-…on peut utiliser toolbox. Le principe? On crée un container, qui sera une fedora très minimale en base, on entre dedans, et une fois fait on installe ce qu’on veut via DNF ou tout autre outil de compilation comme sur une fedora standard, application en GUI incluses.

Kinoite au Kotidien

La 1re impression qui en ressort actuellement, c’est la stabilité générale. A l’heure actuelle, en étant sur le combo nvidia/wayland, je n’ai jamais eu de gros incident ou bizarrerie forçant au reboot. Mis à part les bugs et glitches connus entre plasma et wayland, je n’ai rien d’autre. J’ai pu installer steam et bouteilles via flatpak et lancer mes jeux sans souci (en profitant de l’outil de gestion flatpaks fourni avec Plasma pour accorder le droit d’accès à mon disque jeux). Actuellement, ma configuration personnelle est sur le point de se terminer (les reboots en série pour appliquer les nouveaux déploiements aussi) et tout roule comme prévu. J’ai pu tester le rollback via le menu de démarrage (basiquement démarrer sur le déploiement 1 au lieu du 0) en brisant volontairement mon déploiement actuel et….faut reconnaître que ça marche. Alors certes ça ne dispense pas de backup parce que ça ne protège pas contre les casses matérielles mais ça rattrape en un reboot une erreur de conf’ bien sale.

C’est pour qui?

Il serait prématuré de dire actuellement que c’est OK pour un débutant Linux ou un non-geek. Bien que le concept a l’air prometteur et gomme quelques défauts actuels des distros classiques, la partie post-install nécessite encore quelques lignes de commandes, et pas des plus classiques, rien que pour le driver nvidia. Rien de difficile pour un linuxien avec un peu de bouteille cependant. Au rang des bonnes surprises, Discover encaisse très bien toutes les mises à jour, qu’elles soient OS, flatpaks ou modules/décorations Plasma installés via l’assistant dédié, tout se passe impeccable. Les containers toolbox seront à mettre à jour à part, étant totalement indépendants du reste. La prochaine grosse étape sera la mise à niveau….pardon….le rebase sur Fedora 39. Je suis étonnement confiant sur la réussite de la manœuvre…
…au pire, si y’a de la casse, y’aura plus qu’à rollback !

A la recherche d’une distribution éducative ou d’une distribution adaptée pour les plus jeunes ? Nous vous présentons Primtux !
Nous vous avions déjà présenté ce projet sur la chaîne de Vinceff en août 2021.
Depuis avril 2024, Primtux est disponible en version 8. Il est temps de refaire le point sur ce projet : son concept, ses atouts ainsi que ses évolutions récentes et à venir.
Les membres de Primtux se sont prêtés au jeux des questions-réponses, bonne lecture 😉

Une petite présentation du projet. Comment l’idée est venue, comment le projet est-il né ?

Beaucoup de PC inutilisés végétaient au fond de certaines classes ou de salles informatiques. Étant enseignant référent aux usages du numérique et faisant partie de feu ASRI (https://asriedu.sourceforge.net/), j’ai commencé par installer cette distribution sur ce type de PC. Mais l’association ASRI étant en bout de course, j’ai décidé de reprendre le même type de projet, mais basé sur debian (ASRI était basée sur Puppy).

Il s’agit également de faciliter l’utilisation du numérique en classe par les enseignants.

Quels sont les membres actuels du projet ? Comment cela à évolué ?

À la base, l’équipe « PrimTux » était composée de trois membres qui, en mettant leurs idées et compétences en commun, ont façonné un système. Depuis, l’équipe s’est étoffée, profitant des savoir-faire de tous horizons :

    Stéphane Deudon, professeur des écoles passionné par l’intégration du numérique à l’école, à l’origine du projet PrimTux,

    Philippe Ronflette, enseignant à la retraite, crée des applications, contribue aux tests et à la rédaction des fiches logicielles du site de ressources, maintient la version Raspberry Pi,

    Marc Hépiègne, membre de l’association Oisux, parcourt les salons dédiés au libre et au numérique pour promouvoir PrimTux,

    Jérémie Ferry, parent d’élève, passionné du numérique au service du citoyen, développeur et artiste en herbe, créateur du primtuxmenu.

    Sylviane Deudon, chargée de prévention, créatrice de contenu sur le site https://activites.primtux.fr et rédactrice sur le site de documentation (https://documentation.primtux.fr)

    Nathalie Soetaert, ingénieure de formation numérique pour Réseau Canopé

    Arnaud Champollion, ERUN (Enseignant Ressource aux Usages du Numérique)

    Thierry Munoz, ERUN

    Romain Ronflette, product designer et product manager (beta.gouv)

    Pierre Labarbe, ingénieur retraité

    Henry Foutry, chef de service du développement numérique de la communauté de communes Pévèle Carembault

    Marianne Hurbain, professeur des écoles retraitée

    Cyrille Biot, professeur des écoles, teste et développe des applications éducatives, incollable en programmation à l’école.

    Maureen Demaret, en recherche d’emploi

    Les coachs de l’AIC: Emma Ghariani, Judith Lenglet, Virgille Deville

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